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Avec ma plus belle révérence.
16 octobre 2012

Nietzsche à dit "Souviens-toi d'oublier".

J'y réfléchissais et je me rends compte que je n'oublie jamais. Je pardonne peut-être un peu, je passe au dessus, sans doute beaucoup. Mais jamais je n'oublie ce que l'on m'a planté comme couteau dans le dos, ou dans les mollets pour m'arrêter dans ma course.

J'ai pardonné ma mère. Ca lui a pris du temps, mais je crois qu'elle m'a pardonnée aussi. Je n'ai pas oublié. Ca fait partie intégrante de notre histoire. Parfois, je déforme juste le temps pour que ces souvenirs me paraissent plus lointain qu'ils ne le sont. Mes écrits me ramènent sur terre et viennent me rappeler la temporalité.

Je n'ai pas pardonné N., ni M., ni E.  . J'ai avancé et je suis capable d'être en relation avec eux. Mais, à l'image d'un chat échaudé, je reste sur mes gardes. Certaines choses sont devenues taboues ou certains comportements ne sortiront plus jamais. Je suis capable de ne pas pardonner tout en n'étant pas rancunière. La rancune me fatigue, il m'est beaucoup plus simple d'entrer dans des relations positives mais distantes plutôt que de maudire l'autre. Maudire l'autre est fatiguant, obsédant alors qu'être courtois sans hypocrisie avec m'est beaucoup plus confortable. J'oublie l'autre le temps qu'il ne me contacte pas ou que je n'en entends pas parler, et je n'ai pas les poils qui se hérissent quand son nom me parvient aux oreilles.

J'écrivais il y a deux ans : "Ce n'est pas de la sagesse, c'est l'accomplissement de ma paresse." Ca l'est toujours.

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