Ce matin, je suis retournée dans mes archives. Je
Ce matin, je suis retournée dans mes archives. Je suis allée fourrer mon nez dans mes anciens écrits. Ceux que j'écrivais avant d'entrer à l'université, avant de connaitre mon premier deuil amoureux, avant de me tuer les neurones à coup d'alcool, avant que je n'accepte de rentrer dans un moule.
Ils sont quelques fois incisifs. Les mots choisis y sont tranchants sans détour. Et pourtant, ils restent tellement naïfs. J'abusais de la métaphore. J'abusais vraiment des phrases courtes qui ne contiennent qu'un seul mot. Je ne me sentais pas encore obligée de mettre plus de cinq mots dans l'une d'elle, ni d'argumenter ce que je dis, ni d'expliquer en long et en large pour être sûre que mon idée passe.
Non, j'étais juste pure, simple et dénudée.
Cette moi-là, adolescente, me manque.
Mes rêvent me manquent.
Ma poésie me manque.
Il faut que je me reconnecte à tout ça. Ca fait quatre ans que je le dis. Quatre ans que j'écris encore ponctuellement mais de manière nettement moins terre à terre. On espère que cette naïveté refera surface un jour.