F*Book aura notre peau

Pour les étudiants, Facebook est devenu plus qu'un réseau social, plus qu'un truc où tu organises à la hâte ta prochaine guindaille, plus qu'un truc où tu échanges trois lol avec le vieux potes du collège que t'as plus vu depuis 10 ans mais que c'est quand même trop bien d'avoir dans ses contacts. Avec l'avènement des groupes, tu as l'opportunité de rejoindre des groupes débiles et futiles, mais aussi des groupes plutôt utiles : tes groupes d'années, de cours, de groupe de travail. Si t'es un étudiant un peu investi dans une association où l'autre (ou dans plusieurs à la fois), en plus de ces groupes utiles et inutiles, tu devras adhérer aux groupes de ces associations, sous peine de louper un nombre impressionnant d'information. Tu en louperas quand même beaucoup, il est assez fastidieux de lire la conversation des 10 personnes quand t'as oublié de te connecter toutes les heures.

En plus de ces groupes, Facebook dispose d'un outil hyper ergonomique qui sont les messages. Les jeunes n'envoient plus de mails. Ils trouvent ça naze "Un mail, faut que t'attende que l'autre te réponde. Sur Facebook, tu sais voir si l'autre à lu ou non ton message." Par mail aussi, en fait, si tu prenais le temps de te pencher un peu plus sur les fonctionnalité de ce dinosaures. Facebook réfléchit à ta place, retient les informations pour toi, transmet les informations à des énormes serveurs pour toi, mais surtout comme les gens vont plus sur Facebook que sur leur boite mail, Facebook te garanti une réponse rapide.

Facebook est devenu un outil de travail, un outil d'organisation d'activité à grande envergure, un outil de communication pourri. D'un côté on me pourri ma boite mail, mais aussi ma détente. Et ça, ça m'emmerde. Moi qui aime bien tracer des frontières nettes entre les différentes sphères de ma vie, je me retrouve avec un énorme enchevêtrement d'informations pour toutes ces sphères, du coup, je n'en retiens aucune. C'est malin.

Nicholas Carr avait finalement raison de se demander si Internet rend bête. ("Internet rend-il bête?" Nicholas Carr, allez voir sur amazon, vous le trouverez, c'est un ouvrage plutôt intéressant.) Internet avec son énooorme masse d'information et ses distractions perpétuelles ne nous rend pas plus bête mais surchauffe nos capacités cognitives et nous empêche de bien retenir les informations. T'as déjà essayé de retenir une fable de Lafontaine en regardant la télé et en lisant un bouquin? Non, ben voilà. (Pour l'instant, j'écris ce billet, une page Facebook est ouverte, ainsi que 3 autres onglets et Skype qui clignote. Merci la concentration.)

Tout ca pour dire que la dépendance à Facebook est quelque chose qui me tue. Je veux revenir aux forums. Beaucoup plus ordonnés, beaucoup moins envahissants.